/ Posté par assez14 / le / Publié à l’origine par Indymedia NL /
Badhoevedorp. Pays-Bas. 18 décembre 2021 – Depuis 7 heures ce matin, à l’occasion de la Journée internationale des migrants et également de la journée d’action internationale Abolish Frontex, Stop the War on Migrants a bloqué les entrées de la caserne Queen Máxima de la Marechaussee royale des Pays-Bas (KMar) à Badhoevedorp (Sloterweg 400).
Le centre de formation à la sécurité des frontières qui s’y trouve est un lieu de formation pour l’agence de sécurité des frontières de l’UE Frontex. L’action est une protestation contre Frontex, la coopération néerlandaise avec Frontex, la politique migratoire européenne et le rôle du KMar dans le contrôle des frontières et les expulsions.
En plus du blocus des portes, Stop the War on Migrants est présent avec des banderoles, des flyers et un système audio sur lequel, entre autres, les noms des réfugiés morts à cause des politiques européennes sont lus. Depuis 2015, des dizaines de milliers de personnes sont mortes inutilement en essayant de trouver une vie plus sûre dans la forteresse Europe. Cela coïncide avec une expansion majeure de Frontex et traite avec des pays non membres de l’UE pour arrêter les réfugiés. Ce n’est pas une coïncidence, c’est une corrélation. La situation aux frontières européennes, comme la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, sur les îles grecques et dans la Manche, devient de plus en plus dramatique.
La liste des tâches de Frontex s’est considérablement allongée depuis 2015, y compris un mandat pour former son propre garde-frontière armé. L’un des lieux de formation du personnel de Frontex est le centre de formation de la caserne de Badhoevedorp. Les Pays-Bas sont donc responsables des abus commis aux frontières par Frontex, ainsi que de la mise à disposition de personnel et d’équipements pour les opérations de Frontex. Frontex est impliquée, entre autres, dans des refoulements illégaux et l’interception forcée de bateaux de réfugiés.
En outre, les Pays-Bas sont un fervent partisan des accords avec des pays tiers tels que la Libye pour arrêter les réfugiés avant qu’ils ne puissent atteindre l’Europe. En conséquence, les droits humains sont violés à grande échelle. Les agents du KMar sont régulièrement impliqués dans des activités de sécurité aux frontières et dans des formations dans des pays hors d’Europe, dont la Libye, le Liban, le Maroc et le Niger.
En plus de ses contributions à Frontex et à la politique migratoire dévastatrice de l’UE, le KMar effectue également une surveillance et des contrôles aux frontières néerlandaises, se livrant au profilage ethnique et est responsable des expulsions, souvent vers des pays dangereux.
Les Pays-Bas et Frontex pointent systématiquement du doigt les autres en ce qui concerne la responsabilité de la violation des droits des réfugiés, mais devraient immédiatement cesser leurs propres activités dans ce domaine.
Stop the War on Migrants défend l’abolition des frontières et la liberté de circulation pour tous. Depuis quelques années, le groupe milite et informe contre la militarisation des frontières européennes et le rôle de l’industrie de l’armement dans celle-ci.
Un porte-parole a déclaré : « Nous bloquons cette caserne aujourd’hui pour protester contre le Centre de formation à la sécurité des frontières dans le cadre de la guerre de l’Europe contre les réfugiés. Nous sommes contre Frontex et contre le rôle du KMar dans le contrôle des frontières et les expulsions. Avec cette action, nous nous joignons à la journée d’action internationale du réseau Abolish Frontex.
Dans le cadre de cette journée d’action, des actions se déroulent également dans au moins 18 villes de huit autres pays. 120 organisations et groupes participent au réseau. Une action flyer, avec banderoles et musique.
Relayé par GC.
Collectif Migrants 83 
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